Convention de 1800

La convention de 1800 détache tacitement les États-Unis de son alliance avec la France au prix des réclamations américaines en dommages et intérêts résultant des actions françaises contre le commerce américain depuis le début des guerres révolutionnaires françaises. La convention a mis fin à une guerre navale entre les deux pays qui s'était développée à partir du ressentiment de la France sur le traité de John Jay (1794) avec l'Angleterre. Les tentatives américaines de rapprochement en 1797 conduisirent à l'insultante affaire xyz, dans laquelle le ministre français des Affaires étrangères, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, refusa de recevoir les commissaires américains jusqu'à ce qu'ils versent des pots-de-vin. Le militantisme inattendu de la réponse américaine a incité les Français à rouvrir les négociations.

Le président John Adams a envoyé une autre mission pour obtenir des indemnités pour les spoliations et une annulation de l'alliance. Après plus d'un an de négociations, les termes définitifs français posèrent des problèmes aux commissaires: si l'alliance était résiliée, les revendications américaines le seraient aussi - les indemnités ne seraient envisagées que si les traités étaient encore en vigueur. Les commissaires ont accepté de reporter les indemnités et les traités, un sursis qui signifiait en fait l'abandon des deux. La convention met ainsi fin à la quasi-guerre entre la France et les États-Unis avec la restauration mutuelle des navires de guerre capturés et la libéralisation du traitement des navires américains dans les ports français.

Bibliographie

Blumenthal, Henry. La France et les États-Unis: leur relation diplomatique, 1789–1914. Chapel Hill: University of North Carolina Press, 1970.

DeConde, Alexander. La quasi-guerre: la politique et la diplomatie de la guerre non déclarée avec la France, 1797-1801. New York: Scribner, 1966.

Lawrence S.Kaplan/ag