L’accord de Bretton Woods

Introduction Les économistes et les décideurs étaient largement convaincus que la profondeur et la durée de la Grande Dépression des années 1930 étaient influencées par des dé-valorisations compétitives et des tarifs douaniers dans la plupart des pays. Pour éviter un retour à de telles difficultés, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quarante-quatre nations se sont réunies à Bretton Woods, New Hampshire en juillet 1944 pour parvenir à un accord sur les politiques d'échange international afin de parvenir à la stabilité économique dans le monde d'après-guerre. Les dirigeants de la conférence étaient la Grande-Bretagne (où le personnage principal était John Maynard Keynes) et les États-Unis (où le personnage principal était Harry Dexter White). L'objectif principal était de fournir non seulement un système de taux de change fixes entre les nations, mais aussi une base pour aider les nations qui avaient besoin de réserves temporaires et celles qui avaient des difficultés à s'adapter.

Deux institutions importantes ont été créées à la conférence de Bretton Woods, et les deux existent toujours, avec de nombreux perfectionnements dans les politiques et les méthodes. Le Fonds monétaire international (FMI) a été créé pour traiter les problèmes de réserves internationales et de taux de change, et pour déterminer s'il fallait et à quelles conditions fournir des aides temporaires aux pays éprouvant des difficultés dans les comptes internationaux. Le contrôle politique majeur du FMI reste, comme au départ, avec les grandes nations industrielles d'Europe et d'Amérique du Nord. Ce système a fonctionné raisonnablement bien pour générer la stabilité des taux de change jusqu'aux années 1960, lorsque les déficits commerciaux des États-Unis ont rendu difficile la dépendance continue du dollar comme monnaie de réserve internationale de base, en partie à cause des limites qu'il imposait aux ajustements américains. Ainsi, au début des années 1970, les préoccupations initiales du FMI ont été modifiées et la dépendance à l'or a cessé. Les années suivantes ont vu une plus grande fréquence des taux de change flexibles, mais il y avait toujours un besoin de prêts du FMI aux pays en difficulté. La deuxième institution établie à Bretton Woods était la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (la Banque mondiale) pour fournir une aide à des taux d'intérêt subventionnés aux pays moins développés pour les grands projets de construction et les frais généraux. La Banque mondiale était généralement impliquée dans la planification des projets, s'appuyant vraisemblablement sur son expertise en la matière, mais cette implication a souvent été une source de discorde entre la Banque et les pays bénéficiaires. Et, parce que la Banque ne fait pas des subventions, Mais, prêts (à des taux inférieurs à ceux du marché), l'argent doit être remboursé, ce qui est souvent politiquement impopulaire. Néanmoins, la Banque mondiale reste une source majeure de capitaux pour le monde moins développé. ∎

ARTICLE I. OBJECTIFS

Les objectifs de la Banque sont:

  • Aider à la reconstruction et au développement des territoires des membres en facilitant l'investissement du capital à des fins productives, y compris la restauration des économies détruites ou perturbées par la guerre, la reconversion des installations productives aux besoins en temps de paix et l'encouragement du développement des installations et ressources dans les pays moins développés.
  • Promouvoir les investissements étrangers privés au moyen de garanties ou de participations à des prêts et autres investissements consentis par des investisseurs privés; et lorsque les capitaux privés ne sont pas disponibles à des conditions raisonnables, pour compléter l'investissement privé en fournissant, à des conditions appropriées, des financements à des fins productives à partir de son propre capital, des fonds levés par lui et de ses autres ressources.
  • Promouvoir la croissance équilibrée à long terme du commerce international et le maintien de l'équilibre des balances des paiements en encourageant l'investissement international pour le développement des ressources productives des membres, contribuant ainsi à accroître la productivité, le niveau de vie et les conditions de travail dans leurs territoires.
  • Arranger les prêts consentis ou garantis par elle en relation avec les prêts internationaux par d'autres canaux afin que les projets les plus utiles et les plus urgents, grands et petits, soient traités en premier.
  • Conduire ses opérations en tenant dûment compte de l'effet des investissements internationaux sur les conditions commerciales dans les territoires des membres et, dans l'immédiat après-guerre, contribuer à assurer une transition sans heurts d'une économie de guerre à une économie de paix.

La Banque sera guidée dans toutes ses décisions par les objectifs énoncés ci-dessus. . . .

ARTICLE XI. RELATIONS AVEC LES PAYS NON MEMBRES

SECTION 1. ENGAGEMENTS CONCERNANT LES RELATIONS AVEC LES PAYS NON MEMBRES

Chaque membre s'engage:

  • Ne pas s'engager dans, ni permettre à l'une de ses agences fiscales visées à l'article V, section 1, de s'engager dans des transactions avec un non-membre ou avec des personnes dans les territoires d'un non-membre qui seraient contraires aux dispositions de le présent Accord ou les objectifs du Fonds;
  • Ne pas coopérer avec un non-membre ou avec des personnes dans les territoires d'un non-membre dans des pratiques qui seraient contraires aux dispositions du présent Accord ou aux objectifs du Fonds; et
  • Coopérer avec le Fonds en vue de l'application sur son territoire de mesures appropriées pour empêcher les transactions avec des non-membres ou avec des personnes se trouvant sur leur territoire qui seraient contraires aux dispositions du présent Accord ou aux buts du Fonds.

SECTION 2. RESTRICTIONS SUR LES TRANSACTIONS AVEC LES PAYS TIERS

Aucune disposition du présent accord n'affecte le droit de tout membre d'imposer des restrictions sur les transactions de change avec des non-membres ou avec des personnes sur leur territoire, à moins que le Fonds ne constate que ces restrictions portent atteinte aux intérêts des membres et sont contraires aux objectifs du Fonds.