Quand Est-ce Qu’a été Abolie La Guillotine ?

La guillotine, symbole de la Révolution française et des exécutions publiques, a marqué l'histoire de la justice en France. La peine de mort, qui a été abolie le 18 septembre 1981, a constitué une étape importante vers l'humanité dans le système judiciaire. Sous l'impulsion de Robert Badinter, alors garde des Sceaux et ministre de la Justice, l'Assemblée nationale a voté à une large majorité, par 363 voix contre 117, pour abolir cet acte de mise à mort qui avait fait des millions de victimes au fil des siècles.

Un symbole controversé de la justice criminelle

La guillotine a été introduite en France en 1792 comme un moyen d’exécuter les condamnés à mort de manière "plus humaine". Cependant, au fil des années, elle est devenue un symbole de la cruauté du système judiciaire. Les débats autour de son abolition ont été passionnés, avec des partisans arguant qu'elle était une méthode barbare, tandis que d'autres la considéraient comme un outil nécessaire de justice. Ce débat a finalement conduit à une réévaluation de la peine de mort dans son ensemble et à son abolition définitive.

Les dernières exécutions en France

La fin de l'usage de la guillotine s'est accompagnée de quelques exécutions notables. Voici un tableau récapitulatif :

Date Personne Motif
21 avril 1949 Germaine Leloy Homicide conjugal
10 septembre 1977 Hamida Djandoubi Crimes horribles

La dernière femme guillotinée en France fut Germaine Leloy, exécutée le 21 avril 1949, condamnée pour homicide conjugal. Cette exécution a marqué un tournant décisif dans l'opinion publique, renforçant les mouvements abolitionnistes. Ensuite, la dernière exécution capitale sur la place publique a eu lieu à Marseille, le 10 septembre 1977. Hamida Djandoubi, condamné pour des crimes horribles, fut celui qui a connu cette fin tragique, soulignant l'urgente nécessité d'une réforme judiciaire.

La question de la douleur liée à l'exécution

Un des aspects souvent débattus concernant la guillotine est la question de la douleur ressentie lors de l'exécution. Selon les chercheurs, comme le médecin Cabanis, il a été conclu qu'un homme guillotiné ne ressent ni douleur dans son corps ni dans sa tête, suggérant que la mort est instantanée. Cette affirmation a été sujet à controverse, suscitant des inquiétudes sur les méthodes d'exécution et l'éthique de la peine de mort en général.

Une réflexion sur l'opinion publique

La question de l'abolition de la guillotine et de la peine de mort révèle une évolution des mentalités au sein de la société française. La plupart des Français ont progressivement adopté une position abolitionniste, mettant en avant des valeurs de dignité humaine et de respect des droits. Aujourd'hui, l'abolition de la peine de mort est considérée comme une avancée majeure, et la guillotine, bien qu’elle fasse partie de l'histoire de France, est désormais vue comme un symbole du passé que le pays a choisi de laisser derrière lui, dans un monde de justice et de réhabilitation.

Ainsi, l'évocation de la guillotine nous rappelle non seulement un chapitre sombre de notre histoire, mais aussi l'importance de nos choix éthiques et des valeurs qui guident notre système judiciaire contemporain.