Bienheureuse Marguerite Bourgeoys

La religieuse française Bienheureuse Marguerite Bourgeoys (1620-1700) fut la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, la première communauté religieuse pour femmes établie au Canada.

Marguerite Bourgeoys est née le 17 avril 1620 à Troyes, en France, sixième de 12 enfants dans une pieuse famille bourgeoise aux conditions confortables. Elle a reçu une éducation élémentaire dans les «petites écoles» voisines. En 1640, elle entre en contact avec les chanoinesses régulières de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame, qui inspirent plus tard sa propre fondation. Cet institut exigeait des vœux solennels, se conformait aux règlements stricts coutumiers qui confinaient les religieuses dans le cloître et éduquait les filles dans les internats. Bourgeoys rejoignit une pieuse confrérie de laïques attachée au couvent de Troyes, connue sous le nom de Congrégation Extern, et en devint bientôt la présidente.

Bourgeoys apprend le Canada et ses besoins religieux en 1653 lorsqu'elle rencontre le gouverneur de Montréal, Paul de Chomedey de Maisoneuve, lors de sa visite à sa sœur qui était la supérieure du couvent de Troyes. Il accepta l'offre d'aide de Bourgeoys plutôt que celle des moniales, dont l'organisation et l'apostolat spécial lui semblaient inadaptés aux conditions et aux besoins des frontières difficiles.

Arrivé à Montréal le 16 novembre 1653, Bourgeoys entreprit un apostolat social varié et laborieux, mais gratuit au sein de la petite colonie française. En 1658, elle devient la première maîtresse d'école de Montréal lorsqu'elle convertit une écurie abandonnée en école primaire. Plus tard, elle a commencé des écoles dans et près de l'île de Montréal, y compris la ville de Québec. Plusieurs de ces écoles missionnaires - finalement réservées aux filles - formaient des enfants indiens; elle a ouvert une école pour former des filles plus âgées aux arts ménagers en 1665. Elle a également formé et arrangé des mariages pour les «filles du roi», pauvres orphelines pour la plupart, qui avaient été envoyées dans la colonie à prédominance masculine par Louis XIV. Principalement pour enrôler des collaborateurs dans ses travaux, elle revient en France en 1658, 1670 et 1679.

Fondation de la congrégation

Lors de son deuxième voyage, Bourgeoys obtient de Louis XIV l'autorisation de constituer un groupe de laïques, sans vœux et sans obligations de cloître, vouées au travail pédagogique et soumises à l'évêque local. Elle a composé une règle religieuse pour sa jeune congrégation, mais en raison des doutes sur la permanence du groupe et des craintes concernant des caractéristiques nouvelles telles que la substitution de simples vœux solennels et l'autorisation de travailler à l'extérieur du cloître, Mgr Laval de Québec a refusé son approbation formelle. . Son successeur, Mgr Saint-Vallier, lui refuse également l'autorisation mais cède en 1698, deux ans avant la mort du fondateur. Avec cette acceptation formelle, la Congrégation de Notre-Dame de Montréal est devenue le premier institut religieux fondé au Canada.

Parmi les 24 sœurs qui ont prononcé les trois vœux de religion à cette occasion, il y avait Bourgeoys, désormais connue sous le nom de Sœur du Saint-Sacrement. Le pape Pie XII a béatifié Marguerite Bourgeoys en 1950. En 1982, elle a été canonisée.

lectures complémentaires

Une biographie de Marguerite Bourgeoys est de Simpson, Patricia CND, co-directrice du Centre Marguerite Bourgeoys, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665 (Études McGill-Queen's en histoire de la religion. Série deux (1997). □