Gladiateurs

Gladiateur, combattant professionnel dans les jeux publics romains. Peu d'informations sont disponibles sur les concours de gladiateurs organisés au Moyen-Orient sous la domination impériale romaine. Les performances ont été organisées par les autorités de villes de culture majoritairement hellénistique; en Judée, par exemple, ils étaient parrainés par * Hérode à * Césarée. Les sources juives font mention des juifs à cet égard, et il était de notoriété publique que les gladiateurs étaient achetés pour de «grosses sommes» (tj, Git. 4: 9, 46a – b). L'opinion rabbinique était en général opposée à l'octroi d'une rançon pour un homme qui s'était vendu comme gladiateur, bien qu'une opinion soit exprimée qu'il devrait être rançonné puisque sa vie était en danger (Git. 46b-47a). «C'est la coutume acceptée qu'un gladiateur ne fasse pas de testament», car il pourrait être tué à tout moment (Gen. R. 49: 1, éd. Par Theodor et Albeck, 1200). Certains gladiateurs juifs ont délibérément enfreint les lois alimentaires pour agacer leurs coreligionnaires et ont vécu dans le style romain (Git., Loc. Cit.). D'autres, cependant, ont été obligés de se vendre par stress financier «pour exister» (tj, loc. Cit.). L'expression «repas pour gladiateurs» désignait un repas précoce consistant en un régime enrichi (Pes. 12b; Shab. 10a). Il est lié à la Amora Resh Lakish (voir * Simeon b. Lakish) qu'il s'est vendu comme gladiateur mais qu'en combinant courage et ruse, il a réussi à déjouer les promoteurs du concours et à les tuer tous (Git. 47a). L'attitude rabbinique envers les concours de gladiateurs ressort clairement de leur association dans le Midrash avec les bordels, les jeux et la sorcellerie (Tanh. B., Gen. 24).

bibliographie:

Schuerer, Gesch, 2 (19074), 60f.; Krauss, Tal Arch, 3 (1912), 114f.; S. Lieberman, Grec en Palestine juive (1942), 148f.

[Haim Hillel Ben-Sasson]