Mathurin Roze de Chantoiseau

Décédé en 1806 

Petite enfance : Fils d'Armand Roze, propriétaire et marchand de Chantoiseau, France, Mathurin Roze a ajouté à son nom le "de Chantoiseau" à consonance aristocratique avant de s'installer à Paris au début des années 1760. Là, il s'est impliqué dans plusieurs entreprises commerciales et projets de réforme. Sa préoccupation pour la santé financière du royaume coïncidait avec une préoccupation pour le bien-être physique des citoyens de Paris. Il ouvrit son premier restaurant en 1766 et, trois ans plus tard, il publia une brochure décrivant un programme fiscal destiné à accroître la masse monétaire sans augmenter les impôts ni encourager les pressions inflationnistes. Le plan, qui a reçu une certaine attention à la cour et pour lequel Roze espérait être reconnu, l'a plutôt conduit brièvement en prison pour avoir distribué un tract incendiaire. Malgré ce revers, Roze revisite la question en 1789. À la veille de la Révolution française, cet "ami du monde" autoproclamé présenta un plan retravaillé à Louis XVI et aux États généraux. Il a été poliment rejeté, mais Roze a périodiquement fait des propositions similaires tout au long des années révolutionnaires. Roze a également écrit le Général almanach, un annuaire des plus importants grossistes, marchands, banquiers, courtisans, artistes et artisans de France, qui parut régulièrement dans les années 1770 et 1780. L'almanach a par ailleurs régulièrement crédité un "M. Roze" (lui-même) en ouvrant le premier restaurant.

Restaurateur. En 1768, Roze paya 1,600 livres pour le titre de "cuisinier-traiteur à la Cour". Ce privilège, qui le libéra de la lutte avec la guilde des cuisiniers et leurs règlements, donna au restaurant de Roze l'imprimatur du patronage royal. Selon l'almanach, son restaurant se spécialisait dans les bouillons ou "princiers consommes". Il ne promettait pas initialement une abondance de nourriture ou une grande variété de plats ; au lieu de cela, il a annoncé un restaurateur sain pour les "pectoraux faibles", les asthmatiques, les tuberculeux et les autres habitants de la ville physiquement fragiles. Dans l'édition de 1769 de l'Almanach géneral, Chantoiseau a inclus la description suivante de ses réalisations gustatives : "Roze, rue Saint Honoré, Hôtel d'Aligre, le premier restaurateur, propose des repas fins et délicats pour 3-6 gratuit par tête." Il a également proposé un nouveau style de présentation ; sa nourriture était "non servie pas à une table d’hôte", mais à n'importe quelle heure de la journée, au plat et à un prix fixe. Permettre aux clients de manger ce qu'ils voulaient et quand ils voulaient distinguer l'établissement de Roze des anciens restaurants de table d'hôte, généralement de classe inférieure, qui servaient le même repas à tout le monde à une heure fixe pour un prix unique et son innovation soutient sa prétention d'avoir a inventé le restaurant tel qu'il est connu aujourd'hui. L'implication de Roze dans le commerce de détail alimentaire a été de courte durée. Anne Bellot a repris son restaurant dans les années 1780.

Carrière ultérieure En 1799, Roze et un partenaire proposèrent d'établir leur propre système de crédit et fondèrent une banque privée. Cette entreprise a échoué et les deux ont fait faillite. Lorsque Roze mourut en mars 1806, il était sans le sou. Pourtant, le restaurant qu'il avait fondé était devenu un incontournable du paysage parisien, et il fut finalement reconnu comme le premier restaurateur moderne, distinction qu'il s'était revendiquée.