Ossip Joselyn Zadkine (1890-1967), sculpteur et enseignant russe, fut l'un des sculpteurs cubistes les plus aventureux et inventifs.
Ossip Zadkine est né à Smolensk, où son père était professeur de langues anciennes. À l'âge de 16 ans, Zadkine est allé à Londres pour étudier l'art. Trois ans plus tard, il se rend à Paris pour étudier à l'École des Beaux-Arts, mais, désenchanté par son approche rigoureusement académique, il quitte et ouvre son propre studio. Il a servi dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale.
La première exposition personnelle de Zadkine eut lieu à Bruxelles en 1919. L'année suivante, il se maria et en 1921, il devint citoyen français. En 1924, il avait acquis une réputation internationale. En 1932, il reçut une importante commande pour sculpter des panneaux en relief pour les bâtiments publics de Poissy, Paris et Bruxelles.
Zadkine a vécu à New York de 1941 à 1945, enseignant à la Art Students 'League. Il a participé à l'influent exposition 1942 Artists in Exile. De retour à Paris, il crée un studio et emmène des étudiants. En 1947, Zadkine a reçu l'une de ses commandes les plus importantes: la ville de Rotterdam a ordonné un monument pour commémorer sa quasi destruction par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Son mémorial, Pour une ville dévastée, achevé et installé en 1953, représente un géant agonisé et mutilé dont les membres abstraits se plient et tremblent, suggérant les extrêmes de tourment intérieur et de douleur physique. En 1950, il reçoit le Grand Prix de la Biennale de Venise.
En 1962, Zadkine a donné une série de conférences à l'École des Beaux-Arts. À peine une semaine avant sa mort à Paris, une grande exposition rétrospective de sa sculpture a été inaugurée à la Bibliothèque nationale.
La première sculpture de Zadkine révèle sa grande admiration pour le pouvoir expressif de l'art primitif; il a adapté son audace, sa formalité et sa simplicité à son propre travail. Dans ses sculptures cubistes, il traduit le caractère abstrait de la peinture cubiste en plans plats changeants, angularité et contrastes de zones convexes et concaves, comme dans Mother and Child (vers 1920). Une grande partie de son art après 1930 contient des éléments néoclassiques. De nombreuses pièces rappellent l'art de Giorgio de Chirico, mais les figures de Zadkine sont généralement plus frénétiques. Il privilégie les contours nerveux et les syncopes surprenantes. Il était habitué à évider les membres des figures et à inscrire des traits en les dessinant sur une surface plane ou légèrement incurvée plutôt que de les modeler en rond.
Le travail de Zadkine est nouveau, distinctif et plein de derringdo, mais son caractère éclectique fondamental le prive de force. Son œuvre tardive utilise le langage formel de la sculpture antérieure, mais elle est plus complexe, élaborée et virtuose.
lectures complémentaires
solitaire Jianou, Zadkine (1964), qui contient une bonne sélection de plaques fines, est savante et pourtant lisible. Abraham M. Hammacher, Zadkine (1959), est également recommandé. Zadkine est discuté dans deux excellentes histoires de la sculpture moderne: Michel Seuphor, Sculpture de ce siècle (1960) et Abraham M. Hammacher, L'évolution de la sculpture moderne (1969). □