Toussaint Louverture (c.1743-1803), général français et leader politique haïtien.
Les légendes soutiennent que sur Toussaint (Toussaint), le 1er novembre 1745, dans une plantation appartenant au comte de Bréda, un premier fils est né d'un ancien roi africain. A Saint-Domingue catholique (comme on l'appelait Haïti pendant la période coloniale française), l'enfant esclave était baptisé François Dominique Toussaint. François Antoine Bayon de Libertat, le surveillant des plantations, ne voyait que du potentiel chez le petit garçon frêle et, dans une rupture frappante avec les conventions, s'assurait qu'il devienne alphabétisé et solidement ancré dans la foi catholique. Si les compétences équestres de Toussaint lui ont valu le poste exclusif de conducteur et de maître de chevaux à Bréda, il a également acquis une large reconnaissance parmi ses compagnons esclaves en tant que maître praticien de la phytothérapie - compétences heureuses qui serviraient bien Toussaint pendant les convulsions qui l'attendaient.
Les batailles pour la primauté entre les classes sociales blanches et les mulâtres ont caractérisé la Révolution française à Saint-Domingue, jusqu'à la nuit du 22 août 1791, lorsque des dizaines de milliers d'esclaves dans toute la grande plaine nord de la colonie se sont révoltés, incendiant les champs de canne à sucre et les plantations, et massacrant presque tous les non-noirs qu'ils pouvaient trouver. Après avoir aidé la famille Bayon de Libertat à se mettre en sécurité, Toussaint a rejoint la rébellion et, au début de 1793, faisait partie des milliers d'esclaves rebelles qui avaient traversé à Saint-Domingue voisin, où le roi d'Espagne offrait la liberté et la promotion des fugitifs noirs (et blancs) qui prendrait les armes contre les républicains français. D'abord médecin et principal conseiller du chef esclave Georges Biassou, Toussaint a finalement atteint le grade de brigadier avec un commandement indépendant de plus de 4,000 1793 soldats noirs - des irréguliers qu'il a entraînés dans une force de combat extraordinairement compétente. Tout au long de XNUMX, le talent militaire de Toussaint devint si bien établi qu'en août, il composa un appel général aux armes aux esclaves de Saint-Domingue dans lequel il se désigna pour la première fois sous le nom de «Louverture» - l'ouverture.
«Je suis Toussaint Louverture, mon nom vous est peut-être connu. J'ai entrepris la vengeance. Je veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. (Toussaint à ses "frères et amis" à Saint-Domingue, 29 août 1793)
«En me battant, on n'a coupé que le tronc de l'arbre de la liberté noire à Saint-Domingue; il ressuscitera par ses racines, car elles sont nombreuses et profondes. (Toussaint de sa cellule de Fort de Joux)
Pour des raisons qui restent floues, le 6 mai 1794, Toussaint renonce à son allégeance à l'Espagne, se déclare pour la France et amasse rapidement une série de victoires contre ses anciens confédérés espagnols et britanniques. En 1796, Toussaint a sauvé le gouverneur général français Étienne Laveaux de l'emprisonnement par des mulâtres mécontents; Laveaux a rendu la pareille en nommant Toussaint lieutenant-gouverneur général de la colonie. Le Directoire de France emboîta le pas, promouvant officiellement Toussaint au rang de général de division et le nommant lieutenant-gouverneur général et commandant en chef des armées de Saint-Domingue (2 mai 1797). En novembre 1800, Toussaint était le maître absolu de Saint-Domingue. Il annexa Saint-Domingue en février 1801 et, en mai, promulgua le premier
constitution — un document qui le nommait gouverneur général à vie.
Reconnu comme le protecteur de quiconque, quelle que soit sa couleur, qui soutiendrait ses desseins pour un Saint-Domingue stable et résurgent, Toussaint a exercé son autorité pour reconstruire la colonie dévastée. Il a encouragé le retour des planteurs français émigrés et imposé les décrets de travail par la loi martiale, mais a veillé à ce que les anciens esclaves soient rémunérés pour leur travail avec un tiers des récoltes qu'ils aidaient à produire. Cependant, le régime de Toussaint eut à peine le temps d'accumuler des succès mesurables avant que la colonie ne soit à nouveau en guerre.
En décembre 1801, Napoléon Ier (r. 1804-1814/15) envoie à Toussaint ses salutations les plus respectueuses, ainsi qu'une force d'invasion de 21,000 1772 hommes sous le commandement de son beau-frère, le capitaine-général Charles-Victor-Emmanuel Leclerc (1802-1803). Les instructions secrètes de Leclerc de Napoléon comprenaient des ordres de concilier Toussaint et ses chefs (promettant n'importe quoi pour prendre possession de la colonie), désarmer les Noirs, puis les forcer à retourner en esclavage. Des combats féroces s'ensuivent jusqu'à ce que Toussaint et Leclerc concluent un armistice au cours duquel le général noir est autorisé à se retirer sous la protection de son domaine. Ce sursis n'était qu'une ruse; Toussaint et sa famille ont été bientôt enlevés de leur maison et évacués en France, où Napoléon fit incarcérer le général de manière barbare dans les cachots de Fort de Joux dans l'est du Jura. Toussaint est décédé l'année suivante des suites d'une exposition et de la négligence, tandis que sa femme et ses enfants ont tout simplement disparu. Les combats à Saint-Domingue se poursuivirent jusqu'en novembre 1758 où, abandonnés par Napoléon et décimés par la fièvre jaune et le paludisme, les pitoyables restes de l'armée de Saint-Domingue se rendirent au général Jean-Jacques Dessalines (1806-XNUMX).
À la suite du traitement peu judicieux de Napoléon à Toussaint et à Saint-Domingue, la France a non seulement perdu toute chance de reprendre une influence significative sur son ancienne possession d'outre-mer la plus lucrative, mais aussi une base de départ potentielle pour reprendre le contrôle du territoire de la Louisiane. L'impact sur Haïti a cependant été tragique. Moins le leadership unificateur de Toussaint, Haïti a évolué vers les 200 ans de combats intestins et d'administrations corrompues qui caractérisent le pays jusqu'au XXIe siècle.