Charles heavysege

Charles Heavysege (1816-1876) était un poète et dramaturge canadien. Il fut l'un des premiers poètes sérieux à émerger au Canada, et sa pièce "Saul" fut saluée pour son apparition comme le plus grand drame en vers anglais depuis l'époque de Shakespeare.

Charles Heavysege est né à Huddersfield, dans le Yorkshire, a quitté l'école à l'âge de 9 ans et a été apprenti chez un menuisier et ébéniste. Dans sa jeunesse, il a vu une production de Macbeth et a acheté une édition bon marché de Shakespeare: Shakespeare et la Bible étaient les principales influences sur tous ses propres écrits. Le premier livre de vers de Heavysege, La révolte du Tartare, apparu en Angleterre en 1852.

En 1853, Heavysege émigre au Canada, s'installe à Montréal et soutient sa grande famille en travaillant comme ébéniste. Un deuxième volume de vers, Sonnets, parut en 1855. Son œuvre principale, le long verset drama Saul, a été publié à Montréal en 1857. Coventry Patmore, revue Saul de North British Review, l'a classé comme le plus grand poème anglais publié en dehors de la Grande-Bretagne. Hawthorne, Emerson et Longfellow étaient tous enthousiastes dans leurs éloges, et la pièce a été divisée en trois éditions.

Dans les années 1860, Heavysege a publié six autres livres. En 1860, il est apparu Le comte Filippo; ou, Le mariage inégal, une tragédie en cinq actes en vers blancs; en 1864, Le hibou, un poème narratif en imitation directe de "The Raven" de Poe, et The Dark Huntsman; en 1865, Fille de Jepthah, un long récit biblique en vers blancs, et L'avocat, un roman historique en prose; et en 1867, Jézabel, un autre poème narratif biblique. Dans ses dernières années, Heavysege abandonna son métier d'ébéniste et devint journaliste, écrivant d'abord pour le Transcription de Montréal et plus tard pour le Témoin de Montréal.

À son meilleur, l'œuvre de Heavysege est marquée par sa dignité massive, son analyse aiguë des états mentaux morbides, sa précision descriptive et ses effets atmosphériques mélancoliques. Mais peut-être à cause de son éducation défectueuse, son goût était incertain, et sa dignité tombait souvent dans la grandiloquence, son plaisir de la subtilité dans une sorte d'excentricité fantastique. Son langage est souvent gonflé à la manière des pseudo-miltonistes du XVIIIe siècle, et il n'a jamais vaincu une tendance à la bavardage et à la verbosité. Bien que son œuvre soit maintenant perçue comme quelque peu pompeuse et dérivée, il est intéressant car, à une étape de l'histoire littéraire canadienne où il n'y avait pas grand-chose pour encourager l'excellence littéraire, il a persévéré dans ses tentatives d'exprimer sa vision sous une forme mémorable.

lectures complémentaires

Il n'y a pas d'étude de la longueur du livre sur Heavysege. Les informations sur lui sont dans Ray Palmer Baker, Une histoire de la littérature canadienne-anglaise à la Confédération (1920); Desmond Pacey, Écriture créative au Canada (2e éd. 1961); et Carl F. Klinck, éd., Histoire littéraire du Canada (1965). □