Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

Introduction Créée en 1964 et ayant son siège à Genève, Suisse, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a été le noyau des programmes des Nations Unies sur le commerce et le développement. Depuis sa création, la CNUCED est devenue l’une des institutions les plus compétentes au monde en ce qui concerne l’intégration des pays les moins avancés dans l’économie mondiale grâce au commerce international. Il aide à former et à éclairer les discussions politiques actuelles en offrant un forum de débat, en collectant des données et en analysant les politiques alternatives, et en fournissant une assistance technique aux pays individuels. Il interagit avec tous les pays membres et avec d'autres organisations des Nations Unies, en particulier celles concernées par le développement économique régional. La CNUCED s'est réunie pour la première fois à Genève de mars à juin 1964. Les extraits ci-dessous sont tirés du préambule de l '"Acte final" de cette première conférence (section I, "Contexte", et section III, "Conclusions"). ∎

ACTE FINAL PREMIÈRE PARTIE - PRÉAMBULE

Section I
CONTEXTE

  1. Les États participant à la Conférence sont déterminés à atteindre les objectifs élevés consacrés dans la Charte des Nations Unies "promouvoir le progrès social et de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande"; à rechercher un système de coopération économique internationale meilleur et plus efficace, par lequel la division du monde en zones de pauvreté et d'abondance puisse être bannie et la prospérité assurée par tous; et de trouver des moyens d’exploiter les ressources humaines et matérielles du monde pour l’abolition de la pauvreté partout. À une époque où le progrès scientifique a mis une abondance sans précédent à la portée de l'homme, il est essentiel que les flux du commerce mondial contribuent à éliminer les grandes disparités économiques entre les nations. La communauté internationale doit conjuguer ses efforts pour faire en sorte que tous les pays - indépendamment de leur taille, de leur richesse, de leur système économique et social - bénéficient des avantages du commerce international pour leur développement économique et leur progrès social.
  2. Reconnaissant que la paix et la prospérité universelles sont étroitement liées et que la croissance économique des pays en développement contribuera également à la croissance économique des pays développés, consciente des dangers d'un gouffre grandissant des niveaux de vie entre les peuples et convaincue des avantages de la politique internationale coopération en vue d’aider les pays en développement à atteindre un niveau de vie plus élevé, les États signataires du présent Acte final sont résolus, dans un sens de solidarité humaine, à << employer des mécanismes internationaux pour promouvoir le progrès économique et social de tous peuples ".
  3. En approuvant la décision de convoquer la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, l’Assemblée générale des Nations Unies a été motivée par certaines considérations fondamentales. Le progrès économique et social dans le monde dépend dans une large mesure d'une expansion régulière du commerce international. Le développement extensif d'un commerce international équitable et mutuellement avantageux crée une bonne base pour l'établissement de relations de bon voisinage entre les États, contribue à renforcer la paix et un climat de confiance et de compréhension mutuelles entre les nations, et favorise un niveau de vie plus élevé et un progrès économique plus rapide dans tous pays du monde. Enfin, l'accélération du développement économique des pays en développement dépend largement d'une augmentation substantielle de leur part dans le commerce international. . . .

Section III
RÉSULTATS

La Conférence a été guidée par les conclusions suivantes:

16. Le commerce mondial s'est considérablement développé ces dernières années: la valeur des exportations mondiales a plus que doublé depuis 1950. La principale impulsion de cette croissance a été fournie par l'expansion globale de l'économie mondiale, soutenue par une action nationale et internationale. ainsi que d'énormes progrès scientifiques et techniques et les changements sociaux et économiques dans le monde.

17. Les pays du monde ne participent pas proportionnellement à cette expansion du commerce international. Alors que les exportations des pays en développement sont passées de 19,200 28,900 à 1950 1962 millions de dollars entre 50 et 1950, soit de 8 pour cent, l'expansion des exportations de ces pays s'est déroulée à un rythme sensiblement inférieur à celui des pays développés. En conséquence, la part des pays en développement dans les exportations mondiales a diminué régulièrement, passant de près d'un tiers en 13 à un peu plus d'un cinquième à deux tiers seulement, et les pays à économie planifiée de 8.4 à 5%. L’incapacité des pays en développement à atteindre un taux d’exportation plus élevé est l’une des raisons de la baisse du taux d’expansion des exportations mondiales de XNUMX pour cent par an au début des années XNUMX à un peu moins de XNUMX pour cent au début des années XNUMX. expansion.

18. Les difficultés rencontrées par les pays en développement pour accroître la vente de leurs produits à des prix rémunérateurs sur les marchés de la plupart des pays hautement industrialisés ont limité la mesure dans laquelle ils peuvent acheter des biens d'équipement et des machines aux pays développés, ce qui à son tour, a contribué à un rythme d'expansion du commerce mondial plus lent qu'il ne l'aurait été si les pays en développement avaient pu augmenter leurs exportations à un rythme plus rapide. En outre, les mesures ayant des effets discriminatoires ou protectionnistes appliquées par certains pays développés ont entravé le développement du commerce des pays en développement et du commerce mondial en général.