Les peintres français Jean (vers 1485-vers 1541) et François (vers 1516-vers 1572) Clouet étaient les maîtres d'un style élégant et aristocratique de la peinture de portrait et du dessin de portrait à la craie de couleur.
Jean Clouet était le peintre de la cour du roi François Ier. Son fils, François, lui succéda comme peintre de la cour et maintint cette position sous Henri II, François II et Charles IX.
Jean clouet
Jean, ou Janet, Clouet était le fils soit de Michel Clouet, connu pour avoir peint à Valenciennes, soit du peintre bruxellois Jan Clouet. Dans tous les cas, la formation initiale de Jean doit l'avoir exposé au type de portrait maniériste flamand formel, cool et détaché, comme on le voit dans les œuvres de Jan Gossart et Joos van Cleve.
Jean est nommé peintre à la cour de François Ier en 1516, année de l'accession du monarque au trône. Bien que Jean n'ait jamais été naturalisé, il devint le principal peintre de la cour en 1523, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort. En France, il a développé son propre style courtois pour se conformer à la préférence française pour l'élégance décorative et la sophistication. Le problème de l'attribution de ses œuvres est difficile, mais il semble probable que huit portraits à l'huile et neuf miniatures connus aujourd'hui soient de lui. Il est enregistré comme ayant peint des retables à Tours, mais ceux-ci ont disparu, probablement détruits lors des luttes religieuses du milieu du XVIe siècle.
Le principal titre de gloire de Jean réside dans son établissement en tant que médium à part entière de dessin à la craie (ou crayon dur) dans des tons de rouge, de blanc et de noir. Environ 130 exemplaires lui sont attribués. Typique est le dessin de l'amiral Bonnivet (1516), avec son sens fin pour le placement de la tête dans le quart de tour habituel vers la droite et le délicat système d'ombrage en diagonales qu'il a appris de Léonard de Vinci, que Jean aurait se réunit au château d'Amboise de François Ier, où le grand Italien mourut en 1519.
L'une des huiles de Jean est un portrait en demi-longueur de l'humaniste français Guillaume Budé (vers 1535). Retenu et presque monochrome en couleurs, le portrait reflète les dessins dans son accent sur une silhouette à motifs.
Le plus grand intérêt inhérent est deux portraits de François Ier (tous deux vers 1525). Celui de Florence, qui a été interrogé comme une œuvre par Jean lui-même, représente le monarque de façon monumentale, royalement dressé sur un cheval statique caparaçonné qui remplit l'espace du minuscule panneau. Le cadre est à la mode italienne, avec un soupçon d'architecture à droite et un paysage généralisé à horizon bas pour rehausser la grandeur du modèle. Le portrait à Paris est une présentation demi-longueur, presque grandeur nature de François Ier dans des robes éblouissantes, devant un fond tapissé. Il y a la trace d'un sourire sourd sur le visage de ce souverain de la Renaissance sans scrupules et dissolu. C'est le tableau le plus connu de Jean, non pas à cause de sa qualité, qui n'est pas grande, mais à cause de l'importance historique du sujet.
François Clouet
François Clouet, également appelé Janet, est né à Tours et est peintre actif en 1536. Il succède à son père comme peintre en chef de la cour et conserve ce poste jusqu'à sa mort en 1572.
Plus doué que son père, le fils a continué les conventions du style de portrait international répandu dans les cours d'Europe. Sous l'influence de suprêmes portraitistes maniéristes italiens comme Bronzino et du Néerlandais Anthonis Mor van Dahorst (Antonio Moro), François a introduit dans la peinture de la cour française un plus grand naturalisme en mettant davantage l'accent sur le modelage. On peut le voir sur le portrait de l'apothicaire Pierre Quthe (signé et daté 1562). Maintenant posé dans la nouvelle vue à la mode de trois quarts, qui permet une extension complète des bras et un placement plus naturel des mains, la station courtoise de la gardienne dans la vie et son appel sont indiqués par une plante ouverte et par une partie d'un drapé de velours, un dispositif créateur d'espace inventé par Titien. On peut dire à juste titre que François a surpassé son père en donnant à ses sujets un air plus naturel; pourtant ils restent sobres et très dignes.
Le tableau le plus intéressant de François qui ait survécu est ostensiblement une scène de genre, Dame dans son bain (peut-être peint vers 1550). Il met en scène de façon franche une demi-longueur, nue parée de bijoux assise dans son «bain» devant une nature morte aux fruits assortis. Juste derrière elle, il y a un garçon qui cherche le fruit et une nourrice qui allaite un bébé emmailloté à l'italienne. Des rideaux sont dessinés pour révéler, dans un plongeon maniériste dans l'espace lointain, une femme de chambre près d'une cheminée dans une pièce élégante et, à côté d'elle, une représentation picturale d'une licorne, la bête légendaire qui symbolisait la virginité. La dame représentée est probablement Diane de Poitiers, célèbre maîtresse d'Henri II. Le torse nu magnifiquement rendu était sûrement dérivé de la version non drapée de Leonardo Mona Lisa (maintenant perdu), mais l'inspiration principale de la composition a été tirée de scènes de genre intérieures flamandes contemporaines, comme celles de Pieter Aertsen, qui ont souvent des connotations symboliques dont la signification est obscure.
François a poursuivi la technique du portrait mis en place par son père, dont les œuvres de François se confondent parfois.
lectures complémentaires
La seule monographie sur les Clouets est en français, mais il y en a une discussion détaillée chez Louis Dimier, La peinture française au XVIe siècle (trad. 1904). Voir aussi HW Janson, Histoire de l'art (1962). □