Louis Antoine Léon de Saint-Just (1767-1794), leader politique radical pendant la Révolution française, était membre du groupe jacobin au pouvoir à Paris pendant le règne de la terreur.
Louis de Saint-Just est né le 25 août 1767 à Decize, fils d'un officier de l'armée. Après une période de scolarité, il s'est enfui de chez lui à Paris, emportant avec lui une partie de l'argent de la famille. Il a étudié le droit pendant un certain temps et a également publié une épopée burlesque qui était un mélange de grossièrement érotique et de critique acerbe du gouvernement et de la société de son temps.
Lorsque la Révolution éclate en 1789, le jeune Saint-Just lui apporte son soutien enthousiaste et il publie en 1791 L'Esprit de la Révolution et de la Constitution de la France. Il était trop jeune pour être élu à l'Assemblée législative cette année-là, mais en septembre 1792, il fut élu membre de la Convention, dont la tâche était, maintenant que le roi avait été déposé, de rédiger une nouvelle constitution et de gouverner la France en pendant ce temps. Saint-Just, beau, fier et sûr de lui, parlait avec le zèle d'un révolutionnaire dévoué. Il a impitoyablement et brillamment demandé le procès et l'exécution du roi; il a participé activement à la rédaction de la Constitution de 1793; et dans l'atmosphère fébrile de la guerre étrangère et civile, il devient le porte-parole des Jacobins en exigeant la mort de leurs adversaires modérés, les Girondins.
En juin 1793, Saint-Just devint membre du Comité de salut public, l'organe exécutif qui dirigeait la France de manière dictatoriale, utilisant le soi-disant règne de la terreur comme moyen de réprimer l'opposition. En octobre, il a été envoyé comme représentant à l'armée du Rhin à Strasbourg, où la guerre allait mal et où le factionnalisme et l'opposition au gouvernement de Paris étaient à leur comble. Il a été envoyé à deux reprises dans des missions similaires dans l'armée du Nord.
De retour à Paris, Saint-Just défendit la Terreur dans des discours et proposa une redistribution des biens des riches déloyaux, un plan qui ne fut jamais mis en œuvre. En tant que porte-parole de la faction Robespierrist, il a dénoncé les extrémistes hébertistes; il dénonce également Georges Jacques Danton et les indulgents; et chaque fois les objets de son mépris étaient envoyés à la guillotine.
Bien que terroriste déterminé, Saint-Just était aussi un idéaliste. Son inédit Fragments concernant les institutions républicaines révèle son utopisme rousseauiste et spartiate. Lui et Robespierre étaient déterminés à façonner une nouvelle France, une «République de la vertu», et pour ce but, la poursuite de la Terreur était essentielle. Mais une tendance modérée s'était amorcée, provoquée en partie par la victoire militaire de Fleurus, à laquelle Saint-Just avait contribué lors de sa dernière mission dans l'armée. Pour cette raison et d'autres, une rupture fatale a eu lieu.
Saint-Just prépara un rapport dénonçant ses opposants et ceux de Robespierre, qui devait être remis à la Convention le 27 juillet 1794. Mais il fut interrompu par l'opposition, et lui, Robespierre et leurs collègues furent arrêtés. Libérés par leurs partisans, ils se sont rassemblés à la mairie, espérant l'emporter sur leurs ennemis avec l'aide de la population parisienne. Mais peu après minuit, ils ont été capturés et exécutés. La beauté juvénile de Saint-Just et sa terrible vertu lui ont valu le sobriquet d '«archange de la Révolution».
lectures complémentaires
La biographie la plus complète et la meilleure, bien que parfois inutilement détaillée, est Eugene Newton Curtis, Saint-Just: Collègue de Robespierre (1935). Une étude courte et perspicace est Geoffrey Bruun, Saint-Just: Apôtre de la Terreur (1932). Les deux études sont raisonnablement objectives dans leur estimation de l'homme. Le rôle de Saint-Just en tant que membre du Comité de salut public est décrit dans l'excellente histoire de cet organisme par RR Palmer, Douze qui ont gouverné complète au niveau des unités (1941).
Sources supplémentaires
Hampson, Norman, Saint-Just, Oxford, Royaume-Uni; Cambridge, Mass., États-Unis: Blackwell, 1991.
Mazzucchelli, Mario, Saint-Just, Milan: Dall'Oglio, 1980.
Vinot, Bernard, Saint-Just, Paris: Fayard, 1985. □