Acte sexuel indien

Richard Buel, Jr.

Pendant les guerres napoléoniennes de 1803 à 1815, la Grande-Bretagne et la France ont cherché à étrangler le commerce de l'autre en s'emparant des navires des nations neutres transportant le commerce de leur adversaire. En tant que premier transporteur neutre du monde, les États-Unis étaient la principale victime de cette manière de faire la guerre. En décembre 1807, le Congrès a décrété un embargo, une interdiction du commerce qui interdisait aux navires américains de quitter les ports américains. Le Congrès voulait protéger les ressources maritimes de la nation contre la saisie. Les sponsors de l'embargo espéraient également que priver la Grande-Bretagne et la France du bénéfice du transport aérien américain conduirait les nations belligérantes à cesser de s'emparer des navires américains.

L'embargo a causé une détresse économique dans le pays. Le Parti fédéraliste, centré en Nouvelle-Angleterre, a utilisé cette détresse pour récupérer le contrôle politique des États de la Nouvelle-Angleterre à leurs rivaux, les républicains. L'opposition des gouvernements des États fédéralistes à l'embargo a encouragé les commerçants à se soustraire à ses dispositions. Le Massachusetts, qui comprenait à l'époque le Maine actuel, menaçait même de rendre illégal l'application de l'embargo au sein de l'État. Les fédéralistes de la Nouvelle-Angleterre ont également menacé de se retirer de l'union avec les autres États si l'embargo n'était pas abrogé.

La majorité républicaine au Congrès était divisée sur la manière de défendre la république contre les pressions étrangères face à une telle opposition des fédéralistes de la Nouvelle-Angleterre. Certains voulaient abroger l'embargo et entrer en guerre contre les deux puissances européennes, alors qu'ils n'étaient pratiquement pas préparés aux hostilités. D'autres ont préféré maintenir l'embargo même s'il détruisait la position politique des républicains en Nouvelle-Angleterre et que les tentatives de le faire respecter menaçaient de provoquer un conflit civil. Finalement, une majorité républicaine au Congrès accepta de modifier l'embargo avec la loi sur le non-contact de 1809, bien que ce ne fût le premier choix de personne.

L'acte interdisait les relations commerciales avec la Grande-Bretagne et la France. Elle exclut les navires publics (armés) des deux nations belligérantes (Grande-Bretagne et France), ainsi que leurs navires marchands, des eaux américaines; il a rendu illégal l'importation de marchandises de l'un d'eux ou de leurs dépendances directement ou par l'intermédiaire de tiers; et il a abrogé l'embargo de 1807 (tel qu'amendé avant le 1er mars 1809).

Bien que les fédéralistes se soient opposés au Nonintercourse Act, ils l'ont préféré à la guerre avec la Grande-Bretagne, avec laquelle ils souhaitaient de bonnes relations quel qu'en soit le prix dans les relations des États-Unis avec la France. La supériorité navale britannique a également permis à la Grande-Bretagne d'accéder au commerce américain par l'intermédiaire de tiers qu'elle pouvait refuser à la France. Mais cette caractéristique de Nonintercourse a fait apparaître à la majorité républicaine comme une capitulation face à la Grande-Bretagne. Les républicains, tant au Congrès que dans la nation, préféraient accommoder la France aux dépens de bonnes relations avec la Grande-Bretagne et se sentaient humiliés par la minorité fédéraliste.

Pendant une brève période après l'inauguration de James Madison en mars 1809, il sembla que la loi sur le non-contact pouvait plaire aux deux parties. La section 11 du statut autorisait le président à révoquer ses dispositions telles qu'elles s'appliquaient à toute nation qui levait ses restrictions au commerce américain. David Erskine, l'ambassadeur britannique, a promis au président Madison que la Grande-Bretagne révoquerait ses restrictions au commerce des États-Unis si Madison, en vertu de l'article 11, libérait la Grande-Bretagne de l'effet du non-contact. Madison obligea le 19 avril 1809, permettant à l'essaim de navires qui avaient navigué avec l'abrogation de l'embargo (15 mars) de se diriger vers des destinations britanniques. Peu de temps après, Madison apprit que le gouvernement britannique avait désavoué l'accord d'Erskine. Bien que Madison ait rétabli le Nonintercourse contre la Grande-Bretagne, les républicains ont estimé que leur tentative d'utiliser des pressions commerciales plutôt que la guerre pour façonner les relations extérieures de la nation avait été sabotée.

Bien que les républicains considéraient le nonintercours comme un embargo modifié, la nouvelle loi ne s'est pas avérée plus efficace ou moins difficile à appliquer que l'embargo initial. Pour cette raison, le Congrès suivant autorisa l'expiration du Nonintercourse Act en mai 1810. Cependant, le Nonintercourse fut réimposé contre la Grande-Bretagne en février 1811 en vertu d'une loi ultérieure, après que la France eut exempté le commerce américain de ses restrictions commerciales. Par la suite, les relations avec la Grande-Bretagne se détériorèrent jusqu'à ce que la guerre soit finalement déclarée en juin 1812. Les hostilités auraient pu encore être évitées si les fédéralistes n'avaient pas justifié chaque action du gouvernement britannique, y compris son rejet de l'accord entre Madison et Erskine et son refus d'égaler les concessions commerciales de la France au motif qu'ils étaient faux. Le comportement fédéraliste a persuadé les républicains que les États-Unis se sont affrontés non seulement à un ennemi étranger, mais à une faction dangereuse au sein de la nation qui était de mèche avec la Grande-Bretagne.

Bibliographie

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