Ho Chi Minh. . . 3
Bien avant l'arrivée des soldats américains au Vietnam dans les années 1960, le peuple vietnamien avait enduré des siècles de lutte violente pour le contrôle de son pays. La plus récente de ces luttes a eu lieu de 1946 à 1954, lorsque les communistes vietnamiens - connus sous le nom de Viet Minh - se sont battus pour libérer le pays de plus de cent ans de domination coloniale française.
En 1954, la France, fatiguée par la guerre, renonça à ses revendications sur le Vietnam. Ho Chi Minh et ses lieutenants se sont réjouis de leur victoire et se sont préparés à établir un régime communiste sur toute la nation. Mais les États-Unis et d'autres nations démocratiques se sont opposés à ce plan parce qu'ils ne voulaient pas que le Vietnam soit contrôlé par les communistes. L'opinion à l'époque était que si un pays tombait sous le contrôle des communistes, d'autres suivraient. En conséquence, Ho Chi Minh et les communistes vietnamiens ont été contraints d'accepter un compromis - les accords de Genève - dans lequel ils n'ont reçu que la moitié nord du pays. La partie sud du pays est allée aux non-communistes. Cet arrangement n'était censé être que temporaire. Le traité prévoyait la tenue d'élections nationales en 1956 pour créer un gouvernement vietnamien unique. Cependant, le Sud-Vietnam et ses partisans américains ont refusé de tenir les élections par crainte que Ho Chi Minh ne gagne.
Avant longtemps, le Nord et le Sud du Vietnam se sont engagés dans une lutte acharnée pour le contrôle de la nation divisée. Au fur et à mesure que cette bataille progressait, le gouvernement américain a fourni une aide financière et des conseillers militaires au Sud-Vietnam. L'implication de l'Amérique a irrité Ho Chi Minh et les communistes nord-vietnamiens. Ils ont soutenu que les États-Unis s'ingéraient dans les affaires intérieures de leur pays, tout comme la Chine et la France l'avaient fait auparavant. Ho Chi Minh a expliqué ces sentiments dans une lettre publiée dans le numéro de mai 1964 d'un magazine américain intitulé Minorité d'un.