Documents de diplomatie

Traités secrets… 53

Les télégrammes Willy-Nicky… 61

Le passage de l'Allemagne à travers la Belgique… 71

Quand les gens pensent à la guerre, ils pensent généralement aux batailles gagnées et perdues, au tir et au meurtre, à la gloire de la victoire et à la terreur de la défaite. Mais la Première Guerre mondiale, comme toutes les guerres, était aussi une guerre des mots. Les dirigeants des principaux pays européens ont formé des alliances avec d'autres pays afin de se protéger de leurs ennemis. Ces dirigeants et leurs diplomates - des représentants du gouvernement qui ont négocié avec des fonctionnaires d'autres pays - ont essayé de présenter clairement leurs positions à d'autres pays afin d'éviter la guerre. Et quand la guerre a éclaté, diplomates et généraux ont utilisé des mots pour expliquer et justifier l'action militaire. Les diplomates ont signé des traités, échangé des lettres et des notes et émis des ultimatums. Ces documents de diplomatie sont essentiels pour comprendre comment et pourquoi la Première Guerre mondiale a eu lieu.

Les historiens conviennent que l'existence de traités et d'alliances entre les grandes puissances européennes était l'une des principales raisons pour lesquelles la Première Guerre mondiale est devenue un conflit d'une telle ampleur. À la fin du XIXe siècle, l'Europe était composée d'un certain nombre de pays aux niveaux de pouvoir relativement égaux. Aucun pays n’était assez fort pour dominer le continent, de sorte que chacun des principaux pays a fait des alliances ou des amitiés formelles,

avec d'autres pays afin de gagner en force. En 1879, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie ont promis leur amitié dans ce qui est devenu connu comme la double alliance. (L'Italie a rejoint cette alliance en 1882, en faisant la Triple Alliance, mais s'est retirée une fois que la Première Guerre mondiale a commencé.) L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie ont promis de se venir en aide si elles étaient attaquées par un autre pays. En 1892, la France et la Russie ont signé un traité secret qui a créé des liens similaires à ceux forgés dans la double alliance. L'Angleterre a signé un accord moins formel avec la France en 1904. A partir du moment où ces traités ont été signés, une guerre à grande échelle est devenue pratiquement inévitable. Si un pays en attaquait un autre, toute l'Europe serait entraînée au combat. C'est exactement ce qui s'est passé en 1914. L'archiduc François-Ferdinand (1863-1914), héritier du trône autrichien, et sa femme, la comtesse Sophie, ont été assassinés par un membre d'un groupe terroriste serbe le 28 juin. L'Autriche-Hongrie a menacé de attaquer la Serbie; La Russie est venue en aide à la Serbie; et en août, toutes les grandes puissances européennes se sont retrouvées impliquées dans le conflit.

La Alliance double —Entre l'Empire allemand et l'empire austro-hongrois — et le Convention militaire de l'Alliance franco-russe semblait promettre que chaque pays irait en guerre pour protéger son allié. Mais cela ne voulait pas dire que ces pays voulaient entrer en guerre. En fait, les dirigeants allemands et russes voulaient vraiment éviter la guerre. L'empereur Guillaume II d'Allemagne et le tsar Nicolas II de Russie se sont écriés une série de télégrammes dans lesquels ils essayaient de penser à une manière d'éviter de se conformer aux termes des traités qu'ils avaient signés. le Télégrammes Willy-Nicky, des lettres entre parents de sang (les deux étaient des cousins ​​éloignés), montrent un autre aspect de la diplomatie européenne.

Le 1er août 1914, l'Allemagne, la France, la Russie, l'Autriche-Hongrie et la Serbie étaient tous engagés dans la guerre. Mais pour que l'Allemagne exécute son plan de guerre - qui prévoyait une attaque contre la France depuis le nord-est - les troupes allemandes devaient traverser la Belgique neutre. L'ambassadeur d'Allemagne en Belgique a adressé une note confidentielle au ministre belge des Affaires étrangères le 2 août 1914, demandant l'autorisation de traverser la Belgique. La demande allemande de libre passage en Belgique et Réponse de la Belgique à la demande de passage donner un aperçu de la manière dont les pays justifient leurs actions.