Gloucester, Virginie. 3 octobre 1781. Le général Claude-Gabriel, marquis de Choisy, se rapprocha de Gloucester le 3 octobre, établissant son quartier général à Sewell's Plantation and Ordinary. Il a formé un cordon complètement à travers la péninsule à environ trois milles des lignes britanniques et a patrouillé agressivement le no man's land qui en résultait. Les défenseurs sous le commandement de terrain de Banastre Tarleton tentèrent de s'opposer à cette avance mais furent repoussés dans une vive escarmouche. Cet engagement, le seul de substance du côté nord de la rivière York pendant le siège, a commencé à l'aube lorsque le capitaine Johann von Ewald a quitté les travaux britanniques avec un groupe de travail d'une soixantaine d'infanterie légère (principalement de sa compagnie jäger). et une centaine de cavaliers légers pour établir une ligne de filtrage tandis que le corps principal de l'infanterie britannique et loyaliste menait une opération de recherche de nourriture. Les butineuses retombaient au camp vers dix heures du matin lorsque Choisy poussa en avant. Armand, les dragons de duc de Lauzun, dont environ trente-cinq étaient armés de lances, formait l'avant-garde alliée, et la cavalerie de la légion de Tarleton couvrait l'arrière britannique. Voici le récit de Lauzun de ce qui s'est passé:
[Quand des dragons ennemis ont été signalés, dit-il,] je suis allé de l'avant pour apprendre ce que je pouvais. J'ai vu une très jolie femme… [qui]… m'a dit que le colonel Tarleton avait quitté sa maison un instant auparavant; qu'il était très désireux de serrer la main du duc de France. Je lui ai assuré que j'étais venu exprès pour le satisfaire. Elle me parut très désolée, à en juger par expérience, je suppose, que Tarleton était irrésistible.
Lauzun poursuivit:
Je n'étais pas à cent pas de la maison quand j'ai entendu des coups de pistolet de mon avant-garde. Je me suis précipité à toute vitesse pour trouver un terrain où je pourrais former une ligne de bataille. En arrivant, je vis la cavalerie anglaise en force trois fois la mienne; Je l'ai chargé sans m'arrêter; nous nous sommes rencontrés au corps à corps. Tarleton m'a vu et est monté vers moi avec le pistolet levé. Nous étions sur le point de nous battre seuls entre les deux troupes lorsque son cheval fut jeté par l'un de ses propres dragons poursuivi par l'un de mes lanciers. Je suis monté vers lui pour le capturer [alors qu'il était épinglé sous son cheval]; une troupe de dragons anglais chevauchait entre nous et couvrait sa retraite; il a laissé son cheval avec moi. Il m'a chargé deux fois sans casser ma ligne; J'ai chargé la troisième fois, j'ai renversé une partie de sa cavalerie et l'ai conduit dans le retranchement de Gloucester. (Lauzun, pp. 207-208)
L'action a eu lieu le long d'une route qui courait entre des champs clos à environ quatre miles de Gloucester. Cette voie débouchait dans une zone où il y avait des bois sur la gauche de Lauzun et un champ ouvert sur la droite; un demi-mille plus loin le long de la route se trouvait une petite redoute. Après la dernière charge mentionnée ci-dessus par Lauzun, Tarleton rassembla sa cavalerie derrière l'infanterie de soutien qui vint à son secours et repoussa les hussards français. Ensuite, la milice de Virginie dirigée par l'expérimenté John Mercer se présenta pour former une ligne inflexible d'infanterie alliée. Tarleton a brièvement testé les hommes, mais quand ils ont tenu bon, il s'est retiré dans les retranchements, mettant fin à l'action.
Les Français ont fait trois morts et seize blessés; ajouter Mercer augmente probablement légèrement le total allié. Les estimations des pertes du côté britannique vont de douze à cinquante tués, blessés et capturés.