PENOT LOMBART, LOUIS-PIERRE. Chevalier de La Neuville (1744–1800). Volontaire français. Le 25 février 1750, La Neuville devient lieutenant dans la milice parisienne et, en 1759, il est promu capitaine de la même unité. En 1759, il fut nommé capitaine et en 1766 devint aide-major dans le régiment de recrues des colonies. En 1774, il est nommé major du régiment provincial de Laon. Il reçut le titre de chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1776. Le 5 mars 1777, le tribunal lui accorda un congé dans le prétendu but de s'occuper des affaires à Saint Domingue mais en fait pour lui permettre (ainsi que son frère) de se battre les Britanniques en Amérique du Nord. Il écrivit à Franklin le 16 mars 1777 qu'il était prêt à se rendre en Amérique, que ce soit comme colonel ou comme volontaire.
Arrivé en Amérique avec des lettres de recommandation élogieuses et accompagné de son jeune frère, René Hippolyte, La Neuville est nommé colonel avec grade à compter du 21 mars 1777. Le 14 mai, il est nommé inspecteur général de l'armée du Nord (sous Gates) avec la promesse qu'il serait promu au bout de trois mois selon son mérite. Un an plus tard, il attendait toujours son avancement. En mai 1778, il fut recommandé au Congrès pour une promotion au grade de général de brigade, et le 28 juin, le général Parsons signa une recommandation élogieuse concernant son service, mais le Congrès reporta son action le 29 juillet. Le Congrès le breveta finalement général de brigade le 14 octobre 1778, avec la date de grade du 14 août, et le 4 décembre accepta sa demande de retraite. Le 11 janvier 1779, il a navigué avec Lafayette pour la France, portant une éloge élogieuse de Gates. Le 24 juin 1780, il reçut une commission dans l'armée française comme lieutenant-colonel. Deux ans plus tard, il demanda l'autorisation de rentrer en Amérique, mais Ségur refusa l'autorisation nécessaire. Au début de 1783, il fut placé à la tête d'un bataillon d'auxiliaires coloniaux à Cadix se préparant à accompagner l'expédition proposée aux Antilles, mais la paix intervint. Lafayette semble avoir écrit une recommandation dans son dossier en 1787 déclarant que "M. de La Neuville a toujours fait preuve de beaucoup d'intelligence et de zèle. Il se conduisit parfaitement en Amérique" (Lasseray, Les Français, vol. 2, p. 356). Il était à New York en 1790 pour affaires lorsque son oncle, le lieutenant-général Merlet, demanda en son nom le grade d'adjudant général. Il est revenu en France cette année-là. La Neuville prit sa retraite le 20 mars 1791 et mourut à l'époque napoléonienne.
Bibliographie
Bodinier, André. Dictionnaire des officiers de l'armée royale qui ont combattu aux Etats-Unis pendant la guerre d'Indépendance, 1776–1783. Vincennes, France: Service historique de l'armée, 1982.
Contenson, Ludovic de. La Société des Cincinnati de France et la Guerre d'Amérique. Paris: Editions Auguste Picard, 1934.
Ford, Worthington C. et al., Éds. Journaux du Congrès continental, 1774–1789. 34 vols. Washington, DC: US Government Printing Office, 1904–1937.
Franklin, Benjamin. Articles de Benjamin Franklin. Edité par Leonard W. Labaree et al. 37 vol. à ce jour. New Haven, Connecticut: Yale University Press, 1959–.
Lafayette, Gilbert du Motier de. Lafayette à l'ère de la révolution américaine: lettres et documents sélectionnés, 1776–1790. Edité par Stanley J. Idzerda et al. 5 vol. à ce jour. Ithaca, NY: Cornell University Press, 1977–.
Lasseray, André. Les Français sous les treize étoiles (1775–1783). 2 vols. Mâcon, France: Imprimerie Protat Frères, 1935.
révisé par Robert Rhodes Crout