L'homme d'État et révolutionnaire français Paul François Jean Nicolas, Vicomte de Barras (1755-1829), était membre du Directoire pendant la Révolution française.
Paul Barras (prononcé ba ° -ra ° s) est né à Fox-Amphoux d'une ancienne famille noble de Provence. Il se lance dans une carrière militaire et prend part à la campagne amérindienne dans les années précédant la Révolution française. De retour en France peu avant 1789 avec le grade de capitaine, il embrassa les nouvelles idées révolutionnaires. Le 14 juillet 1789, il participe à l'attaque de la Bastille et, les 5 et 6 octobre, il participe à ramener Louis XVI à Paris depuis Versailles.
En septembre 1792, Barras fut élu à la Convention nationale, où il vota pour l'établissement d'une république et la mort du roi. Barras a passé une grande partie de son temps en mission dans le sud, bien qu'il ait assisté à la convention, assis avec les Jacobins. Au siège de Toulon, il rencontra Napoléon Bonaparte qui commandait l'artillerie. À l'été 1794, Barras avait joint les forces déterminées à renverser Robespierre et il a contribué à faire tomber le régime jacobin le 9 thermidor (27 juillet 1794).
La popularité et l'influence de Barras ont grandi pendant la période de la réaction thermidorienne. Lors de la création du Directoire en 1795, il est devenu l'un des cinq directeurs. En raison de ses antécédents militaires, le gouvernement l'a appelé à réprimer le soulèvement royaliste du 13 vendémiaire (5 octobre 1795). En souvenir du jeune officier d'artillerie de Toulon, alors à Paris, Barras nomma le général Bonaparte pour défendre les Tuileries. La rébellion fut écrasée et le gouvernement renforcé, et Bonaparte, avec l'aide de Barras, reçut le commandement de l'armée d'Italie. C'était la première véritable opportunité pour Bonaparte de montrer ses capacités militaires. De plus, Barras remit son ancienne maîtresse, Joséphine de Beauharnais, à son protégé et fut témoin à leur mariage en mars 1796.
Le prestige de Barras atteint son apogée en 1797, lorsque Bonaparte impose la paix à l'Autriche. De 1798 à 1799, le peuple français commença à se lasser du Directoire, et lorsque Bonaparte prit le pouvoir le 18 brumaire (10 novembre 1799), le gouvernement eut peu de soutien en dehors de la Chambre des cinq cents. Barras, opposé à l'action de Bonaparte, démissionna aussitôt et se retira sur son domaine de Gros-Bois. Sa désapprobation du consulat a conduit à son exil à Bruxelles.
En 1805, Napoléon, alors solidement sur le trône de France, permit à Barras de s'installer à Marseille, où il resta jusqu'en 1813. Dans les derniers mois de l'Empire, il vécut à Rome, mais après l'abdication de Napoléon en avril 1814, il retourna à Paris. Pas plus acceptable pour les royalistes de retour que pour les bonapartistes défunts, Barras est resté sous surveillance et complètement détaché de la politique. Il mourut à Chaillot en 1829.
lectures complémentaires
George Duruy, éd., Mémoires de bars (trad., 4 vol., 1895-1896), reste la meilleure source disponible sur Barras en anglais. Georges Lefebvre, Le répertoire (trans. 1964), est quelque peu sympathique envers Barras. Les principales biographies de Barras restent cependant non traduites. □