Frédéric Ier (Frederick Barbarossa)

Vers 1123–1190
Saint empereur romain

Consolidation du pouvoir. Le fils de Frédéric II, duc de Souabe, Frédéric Ier (Frédéric Barbarossa ou Frédéric la barbe rouge) de la dynastie Hohenstaufen fut élu empereur romain le 4 mars 1152. En tant que roi d'Allemagne (1152-1190) et plus tard roi de Italie (1155-1190), Frédéric Ier lutta constamment pour la prédominance de l'Empire sur les différentes monarchies européennes et la papauté. Son adoption du terme Saint Empire décrire son royaume et sa ferme opposition au pape en ont fait un symbole de l'unité allemande pour les générations futures.

Lombardie. La clé du plan de Frédéric Ier pour dominer l'Europe était la riche région de la Lombardie dans le nord de l'Italie. En intégrant la Lombardie à ses possessions allemandes, l'empereur aurait les ressources financières nécessaires pour contrôler ses princes allemands et construire un État puissant. Finalement, Frédéric Ier a mené six campagnes militaires en Italie dans un effort futile pour atteindre cet objectif.

Opposition. En 1155, il rétablit le Pape Adrian IV au pouvoir et reçut comme récompense un couronnement papal convoité. Bien qu'une diète impériale ou une assemblée générale ait officiellement sanctionné ses revendications italiennes, Milan et le royaume normand de Sicile ont résisté à son extension de l'autorité. Alexandre III, le nouveau pape à partir de 1159, a également exprimé son opposition. En 1176, les forces italiennes battirent solidement l'armée de Frédéric Ier à Legnano, et dans la paix de Constance (1183), Frédéric Ier reconnut l'autonomie des villes lombardes.

Prévoir l'avenir. Après la paix de Constance, Frédéric I semble avoir réalisé que le Saint Empire romain ne serait jamais plus qu'une entité fragmentée. Néanmoins, il tenta d'assurer une nouvelle base territoriale aux futurs empereurs en permettant à son fils, le futur Henri VI, d'épouser Constance, héritière du Royaume de Sicile, en 1186. Malheureusement, de telles machinations politiques ne faisaient qu'aliéner encore plus la papauté.

Troisième croisade. En 1189, Frédéric Ier répondit à l'appel de participer à la troisième croisade (1189–1192) pour libérer Jérusalem des musulmans sous Saladin. Avant de partir, il tenta d'apaiser le pape en rendant les terres de la Toscane sous le contrôle de la papauté. En passant à gué la rivière Saleph dans le sud de la Turquie actuelle en 1190, Frédéric Ier est tombé de son cheval et s'est noyé.