Plan d’Albany

Plan Albany. Le Congrès d'Albany (1754), convoqué par ordre du gouvernement britannique dans le but de concilier les Iroquois et d'obtenir leur soutien dans la guerre contre la France, était plus remarquable pour les plans qu'il élaborait que pour ses réalisations réelles. En juin, des commissaires de New York, du Massachusetts, du Rhode Island, du Connecticut, de Pennsylvanie, du New Hampshire et du Maryland ont rencontré les chefs des Six Nations. Les Iroquiois étaient à juste titre contrariés par l'empiètement continu sur leurs terres, le commerce d'Albany avec le Canada et le retrait du bien considéré Johnson (plus tard Sir William Johnson) de la gestion de leurs affaires. Des cadeaux et des promesses furent accordés et l'alliance renouvelée, mais les Iroquois ne s'en allèrent qu'à moitié satisfaits.

Pour une meilleure défense des colonies et le contrôle des affaires indiennes, on avait longtemps estimé que les réunions occasionnelles des gouverneurs ou des commissaires ne suffisaient pas et que les circonstances exigeaient une union plus étroite. La discussion sur une telle union est devenue l'un des principaux sujets du congrès. Le Massachusetts avait en effet accordé à ses délégués le pouvoir de «conclure des statuts… pour la défense générale des sujets de Sa Majesté». Le plan adopté était celui proposé par Benjamin Franklin et souvent appelé à l'époque le plan Albany. Il prévoyait une union volontaire des colonies avec «un gouvernement général», chaque colonie conservant sa propre existence et son gouvernement. Le nouveau gouvernement devait être administré par un président général nommé par la Couronne et un grand conseil de délégués des différentes assemblées coloniales, membres du conseil devant exercer leurs fonctions pendant trois ans. Ce gouvernement fédéral a reçu le contrôle exclusif des affaires indiennes, y compris le pouvoir de faire la paix et de déclarer la guerre, de réglementer le commerce indien, d'acheter des terres indiennes pour la Couronne, d'élever et de payer des soldats, de construire des forts, d'équiper des navires, de percevoir des impôts et des fonds appropriés. Le gouvernement d'origine a rejeté ce plan parce qu'il estimait qu'il empiétait sur la prérogative royale. Les colonies la désapprouvaient car elle ne leur permettait pas une indépendance suffisante. Néanmoins, ce plan d'Albany devait avoir des résultats considérables. Il a ouvert la voie au Congrès de la loi sur le timbre de 1765 et au Congrès continental de 1774, et lorsque le besoin d'une union plus étroite s'est fait sentir, il a servi de guide dans les délibérations des représentants des colonies.

Bibliographie

Newbold, Robert C. Le congrès d'Albany et le plan d'union de 1754. New York: Vantage Press, 1955.

Shannon, Timothy J. Indiens et colons à la croisée des chemins de l'Empire: Le Congrès d'Albany de 1754. Ithaca, NY: Cornell University Press, 2000.

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