Sénat au pouvoir

Le Sénat au pouvoir a été fondé en 1711. Sa responsabilité première initiale était de gouverner l'empire lorsque l'empereur était en campagne militaire. L'établissement du Sénat faisait également partie d'une réorganisation gouvernementale entreprise par Pierre Ier (1689–1725) qui souhaitait rendre la structure gouvernementale plus sensible à ses souhaits et plus efficace pour exploiter les ressources de la société à des fins militaires. En 1722, il a été transformé d'un organe directeur supérieur à un organe de surveillance supérieur chargé de résoudre les différends juridiques et administratifs. Catherine II (1763–1796) a encore systématisé le Sénat en le divisant en six départements avec des responsabilités institutionnelles relativement claires liées à la surveillance administrative.

Les réformes gouvernementales entreprises par Alexandre Ier (1801–1825) ont fondamentalement changé le rôle du Sénat. Selon ses décrets de 1801 et 1802, le Sénat avait le droit de contrôle juridictionnel et de contrôle des organes gouvernementaux les plus élevés, y compris les ministères nouvellement créés. Aucun projet de loi ne peut devenir loi sans l'approbation du Sénat. Cependant, un an plus tard, un nouveau décret a privé le Sénat de ces pouvoirs. La création du système ministériel et du Conseil d'État (1810) a fatalement affaibli le rôle du Sénat dans la pratique. Pendant le reste du XIXe siècle, elle a joué le rôle d'une Haute Cour de révision et, avec d'autres institutions, a exercé un contrôle administratif limité. Jusqu'en 1905, le Sénat, dont les quarante ou cinquante membres étaient choisis par le tsar, se réunissait rarement, sauf lors des cérémonies. Six départements qui traitaient d'une myriade de questions judiciaires, sociales et politiques ont continué à travailler sous la supervision du Sénat.

Après la Révolution de 1905, le rôle du Sénat a de nouveau changé. Elle est devenue la Haute Cour pénale chargée de la corruption dans la bureaucratie. Son premier département a joué un rôle dans les préparatifs de la formation de la première Douma, tandis que son deuxième département est devenu la cour d'appel suprême pour les questions foncières.