Le Comité des mères de soldats de Russie (CSMR) a été organisé en 1989 à une époque où la glasnost et la perestroïka avaient conduit à une plus grande information sur les abus au sein de l'armée soviétique et de son système de conscription et créé des opportunités pour les actions des organisations non gouvernementales. En 1989, les mères de 300 élèves-conscrits ont protesté contre leur conscription et ont fait pression avec succès pour changer la loi sur la conscription afin de permettre le report des étudiants. Leurs succès incluent l'octroi de sursis et le retour anticipé de 180,000 XNUMX étudiants de l'armée pour terminer leurs études. Le Comité s’est également employé à chercher à mettre fin aux abus commis dans la vie des casernes, en particulier le harcèlement des jeunes conscrits (dedovshchina), et à promouvoir la transition d’un système de conscrits à une armée volontaire. Le CSMR a travaillé pour dénoncer les violations des droits de l'homme au sein de l'armée, fourni une assistance juridique et matérielle aux familles des militaires décédés, consulté sur la législation affectant le service militaire et publié des recherches sur les décès liés au service dans l'armée. Elle gère des auberges à Moscou pour les soldats AWOL.
Le CSMR a protesté activement contre la première guerre tchétchène (1994–1996) et en mars 1995 a organisé la «Marche pour la compassion» de Moscou à Grozny. La marche a attiré l’attention sur les terribles violations des droits de l’homme par les deux parties et a cherché à obtenir le soutien des mères tchétchènes opposées à la guerre. L'attention des médias sur ces efforts, ainsi que sur les efforts visant à obtenir la libération des prisonniers de guerre russes, a suscité un large éloge international pour le CSMR. En 1995, le comité a reçu le prix Sean MacBride de la paix du Bureau international de la paix et a été nominé la même année pour le prix Nobel de la paix.
Entre 1996 et 1999, le CSMR a continué à faire pression sur le parlement russe pour une législation visant à protéger les droits des militaires, à réformer l'armée, à réhabiliter les anciens combattants des conflits régionaux et à apporter un soutien aux familles des militaires décédés. Il a également soutenu les efforts des déserteurs pour obtenir l'amnistie par le biais du parquet militaire.
Le CSMR a poursuivi ses efforts pour soutenir les droits des soldats et de leurs familles pendant la Seconde Guerre de Tchétchénie (septembre 1999-) mais avec un succès beaucoup plus limité et moins de soutien public.