Fleuve Saint-Laurent

S'écoulant à 750 milles au nord-est du lac Ontario jusqu'à l'océan Atlantique, le fleuve Saint-Laurent façonne le destin des peuples de ses deux rives. La rivière, malgré ses rapides difficiles, a longtemps servi de moyen de transport vital pour le commerce, la migration et l'exploration. Bien avant la colonisation européenne, la rivière offrait des terrains de chasse et de pêche fertiles aux membres des Premières Nations. En 1535, Jacques Cartier nomma officiellement la rivière et revendiqua la superficie de la France. Soixante-treize ans plus tard, Samuel de Champlain fonde la ville de Québec et s'installe à Montréal en 1611. Avec ces colonies, le fleuve sert de barrière entre la Nouvelle-France et la Grande-Bretagne.

Sur ses eaux, des empires se sont levés et sont tombés, des guerres ont été menées et la paix a été négociée. L'accès à la rivière a aidé les Britanniques à remporter la victoire dans la guerre française et indienne (1756–1763). Il a permis aux Britanniques d'escalader les falaises à l'extérieur de Québec en 1759, de détruire la Nouvelle-France et de revendiquer la zone pour la Grande-Bretagne. En 1776, les Américains descendirent le Saint-Laurent pour tenter de capturer le Canada britannique. Avec la victoire révolutionnaire américaine, le fleuve est devenu la frontière entre certaines parties de la nouvelle République et le Canada britannique. Pendant la guerre de 1812, le président James Madison a tenté d'annexer le Canada britannique en envoyant une flotte de navires, sous le commandement du général James Wilkinson, sur le fleuve Saint-Laurent. Les rapides de Long Sault ont empêché Wilkinson de continuer. Le 13 novembre 1813, il ancra ses navires; Les guerriers britanniques et mohawks ont vaincu ses hommes à la bataille de Crysler's Farm, donnant aux Britanniques le contrôle de la rivière. Avec la défaite américaine, le Saint-Laurent a continué à jouer le rôle de tampon et d'intermédiaire commercial entre la République et le Canada britannique.

La guerre a mis en évidence la nécessité d'un système de navigation efficace. Les tentatives de construction de canaux et d'écluses ont commencé et ont échoué dès 1689. En 1819, le canal Érié, dans l'État de New York, a éloigné le commerce du Saint-Laurent. En réponse, les travaux ont commencé sur le canal de Lachine, qui ont été achevés en 1821. De sérieuses modifications se sont poursuivies jusqu'à l'achèvement de la Voie maritime du Saint-Laurent, un système de canaux, barrages, écluses et canaux reliant les Grands Lacs, en 1959. Dans les années 1820, le chemin de fer clandestin transportait des marchandises humaines des États-Unis à travers le fleuve et dans la liberté du Canada britannique. Le commerce et les transports essentiels se poursuivent le long du fleuve Saint-Laurent.

Bibliographie

Browne, George Waldo. Le fleuve Saint-Laurent: historique, légendaire, pittoresque. New York: Putnam, 1905.

Creighton, Donald Grant. L'Empire commercial du Saint-Laurent, 1760–1850. Toronto: Ryerson Press, 1937.

Jenkins, Phil. River Song: Naviguer dans l'histoire du Saint-Laurent. New York: Penguin Putnam, 2001.

Cheryl A. Wells