La France et le nouveau monde

Rivalités impériales. L'énorme richesse que les Espagnols avaient extraite de leurs colonies d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud impressionna les Français et les poussa à l'action. Après avoir capturé plusieurs galions espagnols chargés de trésors lors d'une guerre avec l'Espagne, le roi de France François Ier, avec le soutien de marchands de soie et d'autres hommes d'affaires soucieux de trouver le «Passage vers l'Orient», chargea le navigateur florentin Giovanni da Verrazano de 1524 pour explorer le Nouveau Monde. En commençant à peu près à l'actuelle Floride, Verrazzano a navigué vers le nord et a cru voir l'océan Pacifique juste derrière les rives extérieures de ce qui est aujourd'hui la Caroline du Nord. La découverte s'est avérée illusoire, mais les cartes et les cartes qu'il a faites de la côte est de l'Amérique du Nord ont fourni une réserve utile d'informations pour les explorateurs français ultérieurs.

Fleuve Saint-Laurent. Les voyages ultérieurs en Amérique du Nord ont annulé la route proposée par Verrazzano vers l'Asie. Les navigateurs français, cependant, ont estimé que si le passage ne se situait pas au sud-est, il devait se trouver au nord. Jacques Cartier a entrepris deux voyages pour rechercher le passage dans les eaux du Canada. Lors de son premier voyage en 1534, il remonta le fleuve Saint-Laurent, ce qui lui semblait un choix probable pour une route vers l'Asie. Au cours de ce processus, il a pris contact avec des Indiens iroquoiens qui vivaient à Stadacona, près de l'actuelle ville de Québec. Cartier a kidnappé deux jeunes garçons de la ville pour les ramener en France, où ils pourraient apprendre le français et jouer le rôle d'interprètes lors du prochain voyage. À son retour en 1535, il remonta le fleuve Saint-Laurent jusqu'à la ville iroquoienne Hochelaga, aujourd'hui Montréal, mais les chutes de Lachine (Chine) bloquèrent toute exploration par voie maritime. Lui et ses hommes d'équipage sont retournés à Stadacona, où ils ont à peine survécu aux températures glaciales de l'hiver et au scorbut. Cartier revient une troisième fois en 1541 pour installer un camp de base à Cap Rouge, à l'ouest de Stadacona, en préparation des plans de Jean-François de La Rocque de Roberval pour construire une colonie permanente. Cartier et ses hommes ont survécu à l'hiver rigoureux mais ont décidé d'abandonner le site. Sur le chemin du retour en France, ils ont rencontré la petite flotte de Roberval, qui transportait deux cents hommes, femmes, enfants et bétail au Cap Rouge. Malgré les épreuves subies par les hommes de Cartier, Roberval refusa de faire demi-tour et continua vers Cap Rouge, où il fonda la colonie Charlesbourg Royal. Un quart des colons moururent au cours du premier hiver, et les survivants emballèrent leurs affaires et s'embarquèrent pour la France en 1543. Pris dans une guerre avec les cités-états italiennes, le roi François Ier n'avait aucun intérêt à poursuivre les efforts infructueux pour réglez les climats froids de ce qu'on appelait la Nouvelle-France sur des cartes. Des expéditions occasionnelles de traite des fourrures ont visité la région au fil des ans, mais aucune autre tentative de colonisation de la vallée du fleuve Saint-Laurent n'a été faite avant 1600.

Conflits religieux. En 1547, le roi Henri II succède à son père, François Ier, et pendant ses douze années de règne, il se consacre à chasser le protestantisme de France. Les huguenots, partisans de Jean Calvin, avaient gagné un nombre substantiel de partisans parmi les classes artisanales et professionnelles des villes et, malgré la répression, ils réussirent à exercer une influence économique et politique considérable. En 1559, lorsque les huguenots tinrent leur première réunion nationale, Henri II mourut et fut remplacé par son fils handicapé mental, François II. Le gouvernement au jour le jour du royaume est tombé aux conseillers de François II, et ils ont continué la persécution des protestants. À la mort de François II, sa mère et la veuve d'Henri Catherine de Médicis agirent comme régente auprès du roi Charles IX, dix ans, et elle chercha à réconcilier catholiques et protestants et à étendre la tolérance religieuse aux huguenots. La fin de la persécution officielle, cependant, a à peine mis un terme à la violence et aux effusions de sang. La Couronne a vu dans les Amériques une occasion à la fois de désamorcer les tensions sectaires et de défier la puissance espagnole à l'étranger. La première tentative de plantation des huguenots

in the New World a été faite au Brésil en 1555, mais les difficultés là-bas ont forcé la Couronne à se pencher sur la Floride.