La résolution des pouvoirs de guerre a été adoptée par le Congrès, opposée par son veto par le président Richard M. Nixon le 23 octobre 1973 et repassée sur son veto le 7 novembre 1973. Promulguée au lendemain de la guerre du Vietnam et au milieu de la crise du Watergate, elle avait pour but de «Présidence impériale» en veillant à ce que le jugement collectif du Congrès et du président s'applique à l'introduction de l'armée dans un combat potentiel ou réel.
La section 3 de la résolution exige une consultation présidentielle avec le Congrès avant d'envoyer les forces armées américaines dans les hostilités. L'article 4 exige que le président fasse rapport au Congrès dans les quarante-huit heures suivant l'introduction des forces américaines dans les hostilités ou les hostilités imminentes, et tous les six mois par la suite. L'article 5 prévoit que dans les soixante jours suivant la remise du rapport initial, le président doit recevoir soit une déclaration de guerre, soit une autorisation statutaire spécifique, soit une prolongation du délai de soixante jours; si le Congrès refuse, le président a trente jours pour retirer les forces américaines des hostilités. La section 5 permettait également au Congrès à tout moment de diriger le retrait des forces par résolution simultanée. Depuis 1983, un amendement précise que le retrait des forces est dirigé par une résolution commune qui doit être soumise au président et est soumise au veto présidentiel.
Richard Nixon et tous ses successeurs ont fait valoir que la loi sape la crédibilité des États-Unis auprès de leurs alliés, donne aux adversaires des raisons de douter de la détermination des États-Unis à utiliser la force et enfreint les prérogatives présidentielles. Les présidents ont systématiquement ignoré, éludé ou minimisé la portée de la loi et, à la fin de l'administration Reagan, le Congrès l'avait abandonnée.
Les tribunaux fédéraux ont fait part de leurs doutes quant à la constitutionnalité de nombreuses dispositions de la loi en Crockett v. Reagan, Lowry v. Reagan, Dellums v. Buisson Ange v. Bush. L'effet de ces affaires et la réticence du Congrès à utiliser les procédures de la loi l'ont essentiellement annulée, bien qu'il semble y avoir un soutien public important pour le concept sous-jacent.
[Voir aussi Relations civilo-militaires: contrôle civil de l'armée; Commandant en chef, président as; Congrès, guerre et armée.]
Bibliographie
Le pouvoir de guerre après 200 ans: le Congrès et le président dans une impasse constitutionnelle, Auditions devant le Sous-comité spécial sur les pouvoirs de guerre, Comité des relations étrangères, Sénat américain, 100e Congrès, 2e session, 1988. Les rôles constitutionnels du Congrès et du président dans la déclaration et la guerre, Auditions devant le Comité de la magistrature, Sénat américain, 102e Congrès, 1re session, 1991.
Louis Fisher, Presidential War Power, 1995.
Richard M. Pious