Saint-Jean Chrysostome

Le prédicateur chrétien Saint-Jean Chrysostome (vers 347-407) était évêque de Constantinople. Un orateur renommé, il a gagné l'épithète Chrysostome, ou «à la bouche d'or», et est un Père de l'Église.

Né à Antioche en Syrie, John y a étudié en tant que jeune homme auprès d'éminents professeurs de rhétorique, de philosophie et de théologie. Adoptant la vie d'ascétisme chrétien, il pratiqua des austérités si sévères comme un reclus du désert que sa santé s'effondra, le forçant à retourner dans sa ville natale vers l'âge de 33 ans.

A Antioche, Jean fut ordonné diacre en 381 et prêtre 5 ans plus tard. En tant que prédicateur, il a recueilli l'approbation enthousiaste de son évêque et des laïcs chrétiens. Ses sermons sont remarquables pour leur attention à la signification historique de l'Écriture par opposition à l'interprétation allégorique, pour leur souci de l'application morale pratique, et pour leurs poussées piquantes contre la moralité lâche d'une ville nominalement chrétienne.

La renommée de la prédication de Jean s'est étendue à Constantinople, capitale de l'empire. À la fin de 397, il fut pratiquement enlevé et emmené par escorte militaire à Constantinople, où, sous la pression de personnalités du gouvernement et de l'Église, il accepta à contrecœur d'être consacré évêque de cette ville. L'évêque ascétique et franc n'était, tragiquement, pas un tacticien suffisamment astucieux pour se sauver de la chute. Sa simplicité personnelle de vie, sa détermination pour la réforme morale du clergé et ses commentaires caustiques sur les folies et les vices de la vie à la cour ont créé des ennemis, dont le plus puissant était l'impératrice intrigante Eudoxia. Elle trouva un allié commode en Théophile, évêque d'Alexandrie, qui nourrissait depuis longtemps du ressentiment face à l'élévation de Jean à l'évêché de Constantinople.

John offrait un abri sympathique à Constantinople à quatre moines, connus de par leur stature sous le nom de Tall Brothers, passionnés par les enseignements d'Origène et qui avaient été expulsés d'Égypte par Théophile. Arrivé à Constantinople officiellement pour défendre son expulsion des Grands Frères, Théophile rassembla 36 évêques hostiles à Jean lors d'un synode au Palais du Chêne à Chalcédoine, de l'autre côté du détroit de la capitale. Là, en 403, Jean a été condamné par contumace pour des accusations qui comprenaient le parrainage des enseignements hérétiques d'Origène et des déclarations de trahison sur l'impératrice.

Le synode fut suivi d'un édit de bannissement de l'empereur, qui, malgré un rappel temporaire, conduisit à l'exil de Jean en 404 dans un petit village de la lointaine Arménie. Sa large influence continue à travers la correspondance de son lieu d'exil a incité le gouvernement à ordonner qu'il soit conduit à pied vers un endroit plus isolé et désolé sur la mer Noire. Les épreuves de la marche l'ont tué en septembre 407, avant qu'il n'atteigne sa destination. Un nouvel empereur, Théodose II, pénitent pour l'injustice perpétrée par ses parents, fit ramener le corps de Jean à Constantinople en 438.

lectures complémentaires

Le travail standard sur Saint-Jean Chrysostome est C. Baur, Jean Chrysostome et son temps (trans., 2 vol., 1959-1960), qui est très détaillé et fournit des données bibliographiques complètes. Un traitement plus court est Donald Attwater, Saint Jean Chrysostome: pasteur et prédicateur (1959). Voir aussi le révérend William Richard Stephens, Saint Chrysostome: sa vie et son époque (1872). □